Je connais tes larmes de bienveillance
Ô toi ma mère la France
Ne me demande rien sur le silence
Ne fais pas de mon âme une méfiance
Si la famille te demande mon adresse
Dit leur que la mer se dresse
Il fait partie d’une autre échéance
Là où les cœurs battent haut la souffrance
Ne pleure pas mon âme fautive
Ne pleure pas les oiseaux furtifs
Les oiseaux aiment le printemps
Moi je t’aime tout le temps
Je vois une araignée qui a tissé sa toile
Pour que sombre ton ciel
Le sang au lieu du miel
Je serai le vainqueur du voile
Je dégringole, j’ai perdu la boussole
Seul le passage sur ton sol me console
Maman J’ai enfanté des cœurs humains
Petits je les garde dans le creux de ma main
Ma vie entre les heures s’est fracassée
Le sort de mon destin est tracé
Je suis en partance vers la fin des soucis
Ne pleure pas le vide ne cherche pas le raccourci
Je te demande pardon ma mère
Le temps est devenu amer
Ton amour me ronge le cœur
Je ne veux que ton bonheur
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les années de disette dictent les poètes