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     Du mont de mes vingt ans
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Expéditeur Conversation
pouetes
Envoyé le :  15/1/2015 18:40
Plume de soie
Inscrit le: 9/4/2013
De:
Envois: 74
Du mont de mes vingt ans


Déjà je n'aimais pas
la marche de l'école
je préférais le ciel
c'était souvent les colles
la vie brûlait en moi,
mais a battre des ailes
et plutôt tête en l'air
les grands me déplumaient
et surtout tronçonnaient
l'arbre aussi de ma branche,
j'ai donc eu pattes à terre
je quittais mes dimanches
pour piocher ma voie
le comble c'est que là
là, ce fut mon envol
du haut de mes seize ans.

Quant à ce carrefour
où tu chantes pour des prunes,
où t'y laisses tes plumes
où t'y laisses l'amour
où se cache le choix ?
Et c'est depuis ainsi
formé simple soldat
de menuiserie
que j'ai ouvert mon livre
que je marche ma route,
j'ai bien cru pouvoir vivre
comme je le rêvais
mais, la réalité
malgré le peu d'argent
ma route est ma déroute
du mont de mes vingt ans.

Alors que la mort guette
tout du jour je bataille
et à la nuit je tombe
et ce train-train me plombe
de ces nuits sans étoiles,
de ces journées sans temps
de la perte d'amis
ce n'est pas ça la vie
mon cœur lui n'en veux pas
c'est ma propre défaite,
puis au fil des semaines
au fil de quelques mois
je sens bien ce fardeau
qui me courbe le dos
c'est pesant de la laine
du mont de mes vingt ans.

À la santé du monde qui est celui qui me porte
à la folie du monde qui est aussi noms propres

Et là samedi soir
grand repas de famille
et les mêmes en avance
et les mêmes en retard
et l'apéro commence,
chez nous quand au chenil
a n'avoir aucun lien
au contraire des amis
on ne se connait pas
alors, je m'y ennui,
on mange dans la salle
un lieu parfois miroir
d'un champs de bataille
et d'un quai de gare
mais où y'a plus de train
du mont de me vingt ans.

Je regarde mon père
on dirait presque l'oncle
le beauf de mon père
celui qu'a un furoncle
à la place du nez,
là, ils se congratulent
on dirait même que
presque... qu'ils se basculent
«dis pas ça malheureux
n'est pas pédé qui veut»,
mais quand le dos tourné,
on dirait même que
presque... qu'ils se basculent.
Et j'apporte l'entrée
me voyant dans trente ans
du mont de mes vingt ans.

Je regarde ma mère
on croirait voir ma tante,
elles sont des chimères
que je trouve un peu chiante,
Il est mort, mort déjà
le temps des amoureux,
le temps des jeunes amants
n'étant plus qu'à leurs yeux
pères ou mères des enfants.
Et j'ai en main le plat,
Tenez, jolies sorcières !
je suis toujours doutant
au temps du grain à moudre
comme à l'âge de pierre,
comme au coup de foudre
du mont de mes vingt ans.

À la santé du monde qui est celui qui me porte
à la folie du monde qui est aussi noms propres

Un enfant sort de table
et mange une engueulade
et deux litres de rouge
et encore du rouge
et des mots à la page,
et des lignes et des lignes
et des pages et des pages
c'est le fruit de la vigne
qui poivre leurs salades
le temps devient maussade,
quand ça tourne au vinaigre
parce que l'un dit nègre
l'autre homme de couleur
tous deux disent couleur
et font des adhérents
du mont de mes vingt ans.

Et la cheminé sans feu
je regarde grand mère
et je vois le grand père
qui perle encor ses yeux
moi, je sais que son ombre
se découd de ses pieds,
et je sais cette immonde
capable de nous jouer
comme un mort mais vivant
parfois dans notre monde
parfois dans l'autre monde,
et je te sais mon coeur
d'jà en train pour Pleurer. ( Pleurer est un endroit, on pleure tous de la même source.)
Et je ramène le plat,
l'avenir à bout de bras
du mont de mes vingt ans.

Graciez ma nonchalance
le désert bien au ventre
qu'enfin je rote au nez
aux troupeaux, aux bergers
qui chaque soir se rentre,
et maintenant du cul
pour les idées reçues
les réponses toutes faites
les monuments de gloire
ou bien ceux des défaites,
où jouent les apparences
où l'habit fait le moine
j'y mets un bonnet d'âne
Dieu est éternellement jeune
comme la grande gueule
du mont de mes vingt ans.

À la santé du monde qui est celui qui me porte
à la folie du monde qui est aussi noms propres

Le monde et décadent
du mont de mes vingt ans
je sais déjà lundi
avec dame Insomnie
je reprends ma déroute,
sculpter des meubles en bois
ou bien même des voûtes
pour des particuliers
particulièrement riche
tout le monde s'en fiche,
comme si j'étais le bois
et eux les menuisiers
je suis donc comme un arbre
tant beau, grand et cerné
qui lui peut se défendre
avant que d'être en cendres,

mais ça se laisse abattre
ça se laisse enraciner
en se croisant les branches
comme certain le dimanche
l'autre jour en forêt,
Alison à mon bras
j'ai vu un pommier
fleurissant de lilas
et le lilas de pommes
mais le temps d'un printemps,
parfois je crois en l'Homme.
J'aimerai déserter
piétiner ma laine
fuir leur vérité
et puis carpe diem
du mont de mes vingt ans.

Pour vivre en quelques coins
chez l'indien, le dauphin,
n'écoutant que mon cœur,
en recherchant ma soif
ma lumière intérieur,
me sentir vraiment libre
comme tourner la page
mais pour changer de livre,
et avant que la poudre
ne m'console entièr'ment
a vouloir me résoudre
que je suis engagé
a devoir me payer
ma propre liberté,
je suis un prisonnier
du mont de mes vingt ans.

À la santé du monde qui est celui qui me porte
à la folie du monde qui est aussi noms propres

J'ai bien mangé, bien bu,
du mont de mes vingt ans
ma vie n'est pas mon sang
sinon lui, l'inconnu
ne serait pas mon frère,
mais dis ça à nos pères
tellement convaincus
qu'ils sont cons et vaincus
même en famille athée
une espèce de religion
dicte comment prier
et nos vingt ans s'en vont
les coincés de nos temples
n'ont jamais étaient exemple,
de droite ou bien de gauche
que d'ébauche en débauche.

À la santé du monde qui est celui qui me porte
à la folie du monde qui est aussi noms propres




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