Je n’ose pas
Quand il sombre je récolte toutes les envies
Et ma philosophie se métamorphose et frète
L’incandescente d’un poète d’un prophète
Comme un nuage qui pleut et ôte la vie
Je compose avec mon âme, l’état des faits
De l’immonde et le monde le plus parfait
De peur de mourir dans les cages de l’être maudit
Qui ne comprend en lui que le pouvoir de l’audit
Par l’écrit ou dans les joutes oratoires du pauvre
Qui attend les miettes que rejette la pieuvre
Je ne peux dire réveillez-vous hommes
De peur que le maudit m’assomme
Et mon âme monte au septième ciel
Un règlement de comptes dans l’essentiel
L’intelligence sera en colère contre moi
Le poète en moi rentrera dans le frêle de l’émoi
À qui ne m’adresser pour ma requête, que la poésie
Si je meurs dans les nausées, c’est que j’ai osé
Oh les larmes qui descendent du haut de la tête
Je ne suis ni friqué ni prophète, un simple poète .
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les années de disette dictent les poètes