Plume de satin   Inscrit le: 3/3/2013 De: Envois: 44 |
LIBRES FANTASMES LIBRES FANTASMES
Toi,
Dont les formes ensorcellent et le regard inspire,
Dont les gestes sont tendres et l’esprit est rebelle,
Tu as tant su un jour oĂą tu Ă©tais si belle,
Séduire mon esprit, aiguiser mon désir !
Pourquoi, dès lors, t’ai-je déplu de t’avoir cru ?
Adieu, sombre regard aux sourcils froncés,
Où luisent tant de reproches. M’était-il défendu,
D’avoir pu m’émouvoir de tes nombreux attraits ?
Femme,
J’avais tant espéré dans des Noces Chymiques,
Où l’amour gagnerait sur l’étreinte physique,
Fusion de nos deux êtres, union de nos deux cœurs.
Hélas pour mon étoile, hélas pour ton malheur,
Avec un autre, un jour, tu croiras convoler,
Mais vite, tu comprendras que moi seul t’ai aimée !
Au seuil de ton Amour, je te quitte brisé,
Quand toi tu restes heureuse de le croire arriver !
Adieu, Femme au Destin, nos routes se sont croisées.
Je suis sur l’autre rive, mon sort y est jeté.
Sur ton front, le Destin aurait tracé ta vie !
Au contraire dans tes yeux, point de renoncement.
Plutôt de l’enthousiasme, un espoir exaltant !
Femme,
Nous diras-tu enfin le secret qui te lie ?
Le voici,
Un soir, un songe t’a fait cette belle promesse :
Au Ciel, t’attend une vie où la vie se transgresse !
Femme,
De ton être, de ton âme, je suis sensible à tout,
Ă€ ta voix, Ă tes gestes, Ă ton regard surtout.
Chacun de tes sourires est un apaisement,
Chacun de tes reproches, un coup que tu m’envoies.
Chacune de tes présences est une joie pour moi,
Chacune de tes absences, une angoisse qui me prend,
Un long moment d’attente où tout est suspendu,
OĂą la crainte me vient de te savoir perdue.
Sans prévenir, un soir où tu étais partie,
L’inquiétude a gagné mon cœur et mon esprit.
Mon angoisse a grandi au long de ton absence.
Je ne fus libéré qu’à l’heure de ton retour,
Quand j’entendis ta voix s’inquiéter à son tour.
Ma conscience a saisi dans cette effervescence
Ce que mon inconscient se voilait jusque-lĂ
Et mes rêves et pensées qui s’inspiraient de toi.
Dans ces rĂŞves, je vois la prunelle de tes yeux,
Ta peau mâte tranchant sur tes bustiers radieux,
Le rose de tes lèvres, tes mains et leur blancheur,
Le rythme de ton souffle, les battements de ton cœur !
Mes lèvres parcourent tes lèvres, le rose qu’elles arborent,
Mos esprit vagabond enlace tout ton corps !
Femme, tu sais donc qu’il m'arrive de rêver.
Oui, des rêves maudits, d’extravagants fantasmes,
Qui torturent mon corps et tourmentent mon âme !
Où je rêve de toi, et rêve émerveillé
A cet unique soir de quelque revoyure
Où je sentis tes lèvres, tes baisers, leurs brûlures
Et ta respiration au creux de mon Ă©paule ;
Où je fus fasciné par l’éclat de ta peau,
Par l’élan de tes seins et leur galbe unique,
Par tes dessous froissés et tes charmes pudiques,
Chimérique illusion et chimérique amour
Hélas, réveillés par l’éveil et le Jour !
Femme !
S’agissant de ton charme, quel en est l’ingrédient ?
Oui,
Tu sembles ressembler à beaucoup d’autres femmes,
Par tes mains, tes cheveux, tes caprices de femme !
Non !
Ce qui fait ta Magie, c’est ton Âme, ton Orient,
Ton corps immaculé, un regard innocent,
Un corps et un regard aux pouvoirs enivrants !
Femme, sais-tu que parfois dans ton train familier,
J’observe tes venues, tes gestes et tes allers,
Non pour leur douce grâce, mais pour apercevoir,
Le reflet acajou de tes longs cheveux noirs,
Leur lent frémissement sur tes frêles épaules,
Leurs quelques accroche-cœurs et leurs mèches frivoles !
Femme !
Si je pars avant toi, j’aurai le privilège
De te faire la visite de l’Eden et du Ciel !
Alors sait-on jamais, y serai-je Ă©lu
Par ton doigt décidé et ton vœu résolu ?
Ou bien choisiras-tu, dans ton souverain choix,
L’hôte d’une passion, que tu m’aurais cachée ?
Femme,
Au Ciel comme sur terre, par un choix erroné,
Me donneras-tu la mort, une seconde fois ?
Femme,
Je pars sans que jamais ton refus n’ait fléchi,
Ni que tu m’aies livré le secret de ta vie.
Tu sais rire et sourire, mais tes lèvres assagies,
Ignorent la ferveur, la jouissance et l’envie,
Car tu as fait le vœu d’un hyménée unique,
D’un Amant dans le Ciel et d’Amours platoniques.
Chaste résolution de ta sainte pureté.
Qui honore ton âme et ta ténacité.
Mais quand même je soupire de n’avoir approché
La douceur de tes seins et tes lèvres rosées !
Adieu safran des prés qui chatoie ton corsage,
Adieu lunettes noires encadrant ton visage,
Adieu à tes longs cils si discrètement noircis,
Adieu à tes paupières si discrètement bleuies,
Adieu aux éphélides qui parsèment tes joues,
Au rose de tes lèvres, au strass de tes bijoux,
Au noir de tes collants, au brun de tes cheveux,
A l’azure de ton âme qui anime tes yeux.
Adieu Femme, je te laisse sans que tu n’aies saisi
Que nul être sur terre ne t’aura tant chérie.
Pour toi et pour tes yeux, pour jouir de ta présence,
J’aurais su renoncer à ma propre existence.
Ce rĂŞve et cet espoir, tout cela, le sais-tu ?
Non !
Car ton Destin sans doute ne l’avait pas prévu !
Femme,
Adieu à tes grands yeux, plein de délicatesse.
Ils ont hélas pleuré aux soirs de tes malheurs.
Et toujours je m’en veux et me frappe le cœur
De n’avoir su parler à ta grande tristesse.
Aussi pour ton bonheur, te rendre l’espérance,
Ici et maintenant, que veux-tu, dis le moi ?
Serait-ce ma fortune ? Sitôt je te l’octroie.
Serait-ce mon bon cœur ? Serait-il suffisant ?
Non !
Alors, pour ton chagrin et assécher tes larmes,
C’est ma vie que je t’offre, et mes veines et mon sang !
Par eux tu vas renaître, revivre comme avant,
Retrouver ta quiétude et retenir tes larmes.
Adieu donc, doux regard, de larmes embué.
Souviens-toi du matin où l’on se sépara,
Là pour moi seul alors, ton éclat a brillé !
Et notre corps-Ă -corps, Ă jamais reste en moi !
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