L'aube se lève, le monde dort.
L'ennui m'est venu dans la nuit.
Celui de celle qui fut mon sort.
Folie couvrant mon âme de suie.
Ma main a cherché cette beauté.
Elle n'a trouvé que vide et froid.
Une larme est venue en cruauté.
Sur ma joue, elle a donné l'effroi.
Au loin, l’église a sonné le glas.
Étrange et lugubre elle a résonné.
L'instant est devenu triste et las.
L'horloge s'est figée quasi étonnée.
En moi, l'hiver a trouvé refuge.
Glaçant mon émotion et ma chair.
Un verset a fusé, j’étais transfuge.
L'encrier vilipenda le liquide clair.
A genoux, j'ai cherché ma liberté.
Au loin, elle fuyait avec les anges.
Près de moi, un gouffre déserté
a ouvert son antre, presque étrange.
En lui, je me suis endormi à jamais.
L'aurore m'a trouvé gisant et nu.
Vieillard recroquevillé, sans aimée
dans la rue, le corbillard est venu.
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