Les perles enfilent le silence
de la mer nourricière
trésor caché dans l’œil du tigre
nul n’ose vérifier
le temps a déposé son nacre
à doses de jours
et sa main d’artiste peaufine
les petites lunes rondes
l’amant échafaude déjÃ
un bonheur à peau tendre
au cou fleuri de grains de beauté
la marge du livre des amours
se barbouille d’ivresse
et s’exprime du bout des doigts
sur les épaules de la convoitise
rouge d’attente, entrailles crispées
les mots deviennent inutiles
l’amour devient éclair foudroyant
aux frontières défendues
le trop plein de ce silence
éclate au grand jours
l’orage crève les yeux
et déferle sur tout le corps