Ulysse et Samsonite!

On peut sans être Ulysse adorer les voyages,
Disait un philosophe, ou bien les dédaigner,
On peut de lieux lointains se laisser imprégner
Et franchir des frontières pour devenir plus sages ?

Les voyages servent-ils à former la jeunesse ?
C’est une erreur commune ; à tout âge on apprend
Et "l’autre part" toujours fait penser autrement
Voyager c’est gagner des bribes de sagesse.

Vous dites qu’aujourd’hui on a le son, l’image,
Importés de partout, et virtuellement,
Les média nous déversent avec entêtement
Le synthétique flot d’un fallacieux ramage.

Mais hors de sa frontière on se sent étranger
L’autre s’en vient à vous avec sa différence
On a des vérités le concret et l’essence
Et l’esprit curieux se met à échanger.

Ces gens que l’on visite ont des pays si beaux,
Des autrefois si grands qu’on aime leur histoire
Des artistes laissant gravés dans la mémoire
De leur art les splendeurs, du génie les flambeaux.

On devient tolérant, envieux ou jaloux
À voir de la culture ou bien de la nature
L’exubérant bonheur, la locale parure,
Des choses qu’on croyait n’exister que chez nous

Or dès le goût venant des plaisantes mouvances
On aime la promesse d’un espéré départ
Déjà billet en poche on voudrait sans retard
Se faire des souvenirs de mobiles vacances.


Et tous ces "autrement" que l’on va découvrir,
Dans l’attente entretiennent de secrètes envies
On nourrit son futur d’espérances ravies
Demain sous d’autres cieux le cœur va atterrir.

Et si quelques voyages déforment les valises
Il faut, des quotidiens, que l’on peut vivre ailleurs,
Mesurer les destins sans devenir voyeur
Faire hors de la frontière une juste analyse.

La vue, l’ouïe, l’odorat, le goût et le toucher
Apprennent les douceurs d’un pays qui enchante
Et l’âme des lointains est toujours séduisante
Quand un esprit ouvert s’en veut amouracher.

Et puis des vérités que l’on trouve sur place
On peut vérifier si le mensonge enivre
Rester c’est exister mais voyager c’est vivre.
Voyager enrichit, heureux qui se déplace !

Je vois que vous aviez la valise adéquate
Qui vous fît atterrir en quelque île secrète
Ou pays si lointain que vous vites à la hâte,
et vous revoir ici, me réjouis cher poète...
Bien amicalement
Pampille

Belle envolée sur la capacité des voyages à apporter la connaissance de'' l'autre'', et de fait, en avoir moins peur!

J'ai aimé la forme de l'écrit ,c'est celle que je préfère,mais plus encore j'ai aimé le fond , qui devrait permettre à chacun de comprendre, d'expliquer, d'exuser celui qui ne se comporte pas comme nous!!

J'ai peur, mon cher OLUCINEP, qu'il ne nous faudra encore voyager fort longtemps, pour arriver à ces fins.

Merci et BRAVO pour ce ce poème qui dépasse le cadre de la simple lecture.

Amitiés de Touraine.