Idylle euphorique.
Idylle euphorique.
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Idylle euphorique.
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Sur la plage, les amants bucoliques,
Se lancent en toute articulation,
A l’instar d’un glissement, une caresse, une circulation,
Divine idiome euphorique.
on ne cherche plus à savoir,
Mais on veut se l’entendre dire,
plus l’entendre, que le dire,
une respiration, un souffle et un espoir.
Je t’aime : le comblement du manque,
La multiplication des sens, en planque.
on goûte, sur le sable, la sonorité du mot,
C’est un réel que l’on mange, en vers, en sons,
On savoure doucement,
la respiration fortissimo,
Elle glisse savamment,
se satine, la bouche en rond.
Savamment, jusqu’au bout des doigts, le satiné de la voix,
Sur mes lèvres, dans une double peau, le coloré de la voix.
Mon oreille est tout un œil, une ouïe au diapason,
Je me saoule à même le son, qui bruisse de mots,
l’ivresse s’étonnera dans le cortège de maux,
Les couleurs à l’oreille sont un oeil en chanson.
L’amoureux donne du : « je t’aime »,
Tombe analphabète, illettré, fugueur,
C’est la grande caresse satinée où l’on sème,
A toutes sèves, révolution euphorique en vigueur.
Et c’est pour cela que j’aime aimer t’aimer.
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illustration : Figures sur la plage. Picasso le 12.01.1931.
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