Le clown en son costume ameute le pavé
Dans la foule ébaubie exhalant son haleine.
Je ne veux point paraître en bataille ou gavé
Ayant pour seul message un mot qui porte peine.
Dans la foule ébaubie exhalant son haleine
Le trottoir se défait de son moindre passant.
Ayant pour seul message un mot qui porte peine
Ne me semble pas digne et surtout harassant.
Le trottoir se défait de son moindre passant
Car un fort courant drôle ameute la vitrine.
Ne me semble pas digne et surtout harassant
De toujours concourir pour gagner la latrine.
Car un fort courant drôle ameute la vitrine,
Le jeu y paraît bon au désoeuvré traînard.
De toujours concourir pour gagner la latrine
Je finis par sombrer me montrant peu veinard.
Le jeu y paraît bon au désoeuvré traînard,
Le cirque qui l’entoure est en bruyante liesse.
Je finis par sombrer me montrant peu veinard
Voulant jouer ce clown d’étrange gentillesse.
Le cirque qui l’entoure est en bruyante liesse
S’acharnant à clamer qu’il veut toucher le clown.
Voulant jouer ce clown d’étrange gentillesse
Je fais signe aux badauds que ce n’est plus cartoon.
S’acharnant à clamer qu’il veut toucher le clown,
Le peuple se défend et crie à la méprise.
Je fais signe aux badauds que ce n’est plus cartoon,
Laissant planer le doute et se fixer la crise.
Le peuple se défend et crie à la méprise
Oubliant un instant qu’il est fort enclavé.
Laissant planer le doute et se fixer la crise
Le clown en son costume ameute le pavé.