L'amour aux aguets.
L'amour aux aguets.
--------------------
Maya promène ses charmes dans un charmant paysage,
Près d'une montagne de linges, en névés éblouis,
La vallée fougueuse, laborieuse, verse un torrent d'images,
En face, le voyage s'organise, vers les sens épanouis.
L'ombrelle ouvre la danse, dans cette cour des miracles,
Prostituant l'ombre et la beauté dans ce décor singulier,
Une jalousie qui s'invite en suivante, fait le spectacle,
Insulte l'ambiance en arrêtant le temps au cours irrégulier.
En divines proportions la décontraction du mot doux de génie,
S'impose en modèle, la déclaration est au centre du tableau,
Reste un caniche brisant l'air, coupant l'insidieuse monotonie,
Et Vénus rayonnante en lecture, sourit, insolente sortie de l'eau.
L'amour aux aguets dessine alentour ses arcades,
La duègne, sans visage, prépare à coups de signes infinis,
Sur la place tiédasse, la rencontre payante, propice en cascades,
Derrière coule sueur et labeur et s'entremêlent chairs brunies.
C'est dans un soupir que les corps délestent en heure pesante,
Dans un rire moqueur, qui rend en tremblant, le signal de cristal
Voici, aux douces prunelles, d'étranges lueurs éblouissantes,
Le silence des gouttes d'or, perçant des plaques de métal.
-----------------------------------------------------------
illustration : Les Jeunes de Goya .1819.
----------------