Plume de soie Inscrit le: 1/5/2006 De: Tunisie Envois: 95 |
La nuit, Ã Saint Michel, sous la pluie. :-)
Ce soir, à minuit, sur la grande avenue, On s’est vus, à tout hasard, Mais, tu as vite disparu. Après avoir tout dit, par le regard, C’est vrai, par ce temps, il fait tard. La nuit, à Saint Michel, sous la pluie,:-)
Qui es-tu ? Dis-le moi, toi qui n’arrêtes pas de sourire. Tu sais, la nuit avec toi, N’est pas prête à partir. Sais-tu que tes pas sur la place Ne laissent pas de traces Et synchronisent avec le bruit de la pluie. La nuit, à Saint Michel, sous la pluie,:-)
Sur les allées du petit parc du Luxembourg, Ton sourire a éveillé tous les oiseaux. En s’étirant, un à un et tour à tour, Ils vous chantent en roseaux, Une mélodie des mille et une nuits. La nuit, à Saint Michel, sous la pluie,:-)
Quand tu parles, La musique qui fuse de ta bouche Fait secouer les branches assez lourdes Elles se balancent et se touchent Puis, frémissent et déversent leurs gourdes Pour baigner inlassablement les ruelles, de pluie La nuit, à Saint Michel, sous la pluie,:-)
Tu sais, ta merveilleuse silhouette, Embellit ce soir de fête, Tu commandes le vent et l’intempérie La chaussée que tu traverses S’allonge, se vide et se plie Pour te laisser le passage Toi, qui apprivoise l’orage, Et qui transformes en symphonie, Le cliquetis de l’averse. La nuit, à Saint Michel, sous la pluie,:-)
Oh ! Ma chérie, Pourquoi, cette nuit A la veille de mes vingt ans ? Toi, qui es passionnée de liberté, Alors que je m’accroche aux cloisons Qui vont peu à peu, marquer toute ma vie. La nuit, à Saint Michel, sous la pluie,:-)
Chaque nuit, Tu m’invites à des sorties, Mais, je te déçois car la liberté m’ennuie Me rends tendu et me tue. J’ai comme un malaise ou un mal de vivre, Car, fidèle à mes interdits, Je demeure accroché à mes grilles. Oui, j’ai très mal aux pupilles Qui s’agitent pour sortir et te suivre. La nuit, à Saint Michel, sous la pluie,:-)
Puis, un jour, lasse, tu as disparu Loin du parc de Saint Michel, Et, là haut, comme la lune, Tu scintilles et tu brilles, Toi qui aimes la liberté, Pour te suivre, je reste accroché vers le ciel, Les pieds engloutis sous mes grilles. La nuit, à Saint Michel, sous la pluie,:-)
Cette nuit, j’ai perdu mon étoile. Elle s’envole, sans ailes, sans voile Partout sur la toile. Son amour est sublime mais éphémère Et je reste insignifiant et ligoté Des orteils à la moelle Enfoui sous le poids culturel de mes barrières La nuit, à Saint Michel, sous la pluie,:-)
Si, un jour, tu réapparais par hasard, Et tu reprends le chemin de l’Odéon, Quand tu entends le crépitement du vent, Mélangé au bruit de la pluie, Sache que je t’entends, Depuis mon plus profond puit, Alors, s’il te plait, marche doucement. La nuit, à Saint Michel, sous la pluie,:-)
Septembre 2006
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