Una cosa mentale.
Illustration : Femmes courant sur la plage de Picasso.
Una cosa mentale.
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"Rideau de scène, et fin de partie."
Et pourtant, elles courent, hors du temps, libertines,
Comme gavées de la grâce et de l'élan des ballerines.
Courant en main courante et en longues haleines,
Les géantes hantent la plage et ébranlent le sol,
Chassant les heures claires au front d'une mer sereine,
Ivres de liberté, buvant le littoral en cabrioles.
Sifflet sur le train des vacances et ses étranges métamorphoses,
On voit des guerriers et des déesses, à la grandeur des choses,
Donner sens à la démesure, l'allégresse dans la présence,
Fait éclore cette vision qui retentit en corps et conscience.
La plage se pose en élément archi-théâtral,
D'une dramaturgie présente du lieu et de l'époque,
Alors que tout se combine dans les formes monumentales,
L'antique à la romaine passe et tombe en loque.
Voilà , sur la grève, le vrai lieu du musée imaginaire,
Car ce lieu, ne peut qu'exprimer un lieu mental,
Un corpus des goûts et des couleurs qui résume le bestiaire,
Tout le dérisoire d'une muséeothèque au contenu minimal.
Et pourtant elles gavent, tout l'élan des ballerines,
Hors du temps, courant main dans la main, en grâce libertine.
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