Le versant des humbles.
Le versant des humbles.
La vie au parvis, rumeur des couloirs,
Laisse des pas, aux moquettes feutrées,
Le silence dévale les pentes du gueuloir,
Bascule, noir, vers des lueurs frustrées.
Le vent s’agrippe à ce qu’il veut souffler,
Lâcher, tenir, choisir les éléments déments,
La main tient, raccroche celle qui part gifler,
La tête va pencher, but en blanc, gentiment.
Il n’y a que toi qui parle en toi, derrière les rideaux,
l’océan-hitoire radote, erre sur son radeau,
Effrayant les bourgeois planqués aux lanterneaux.
Le non vivant crie son être au néant,
Le rêveur pisse le sang, aux moulins tourments,
Le casseur de jouets, englouti en sueurs le présent.
Scène de vie, à deux pas des couloirs,
Fessée magique aux genoux feutrés,
Silence d’une correction, pente du gueuloir,
Bouscule aux étoiles les lueurs frustrées.
-------------------------
-----------------------------------
Illustration : La vierge donnant une fessée à l'enfant Jésus
de Max Ernst. 1926.
----------------