Quand le dernier raisin a déserté la treille,
Quand le brouillard se joue des arbres au jardin,
Lorsque l'été n'est plus qu'un mourant que l'on veille,
Montent en moi les peurs de l'automne qui vient.

Les forêts et les bois avant la somnolence,
Revêtent orgueilleux leurs chevelures d'or
Sur la branche, craintifs, les oiseaux en souffrance
Offrent un dernier chant au soleil qui s'endort.

La pluie s'est invitée, propose ses rengaines,
Martèle le pavé de ses coups de boutoir
Flèches bleues d'un archer qui par là se promène,
Semant quelques éclats sur le gris du trottoir.

Les outils sont rangés, la terre se repose,
Elle attendra sans bruit le retour du printemps
Et les feuilles perdues qu'un coup de vent dépose
Sont comme un lourd manteau sur le corps d'un gisant.

Et toi l’amour, et toi, quelle angoisse te ronge,
Quels touchants souvenirs habitent ta maison,
Ce que tu as vécu ne serait-il que songe
Resté dans la fumée de la belle saison.

Sauras-tu resurgir aux verdeurs des feuillages,
Redevenir un jour cette immortelle fleur
Ou succomberas-tu dans ce cruel naufrage
Sur le triste océan des errances du cœur.

quel superbe poème, des états d'âme communicatifs et très émouvants, la lecture est un régal et un baume poétique, bravo



yann

Les quatre saisons et l'amour,une bien belle envolée que j'ai adoré.

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Et l'amour en automne
Tendre, teinté de roux
Le regret qui fait entendre
Vent mauvais, piquant du houx
Le printemps se fait attendre
Il sera au rendez-vous

Sûr!

J'ai bien aimé te lire

Parceval