Le coeur en parade.
Illustration : Le grand paranoïaque de S. Dali . 1936
Le coeur en parade.
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Penser à toi,
aux amours mortes,
L'amour posé sur le sable,
Une lettre morte,
buvant des sentiments intarissables.
les ombres ruent dans ma chambre,
Au long des paupières carnassières,
En grande nuit,
je les suis calmement,
Nomades landent
à la peau d'ambre,
Qui dérangent la magie dans la poussière,
encombrent ma vie d'éclatement.
J'avance, piéton au visage incomplet,
Escaladant femmes rubines, bouteilles,
Roulant tranquillement l'ocre de ma terre,
Progressant sur des tas de ventres replets,
débouchant sur la presqu'île vermeille,
éclaboussant tout le mystère.
Partout entre merveille et scandale,
Le somatique accroche la lumière,
La macère, fait monter le ventre en tête,
Dans le poussier du rêve infernal,
Le blafard, les positions coutumières,
filtrent des métamorphoses en fête.
Ailleurs, les gémonies, un nécrophore,
Mange ses petits dans la giselle des cadavres,
L' amour se débat, pose en sémaphore,
parasite l'hideuse pelure qui nous navre.
Autre part, le coeur parade
dans une forêt profonde,
Dans le sauve qui peut
des frondaisons tombent.
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