Du noir au gris
dédié à Abdellah Wakrim
Osez dire à nos arbres au feuillage aux racines
A la pierre et à l'eau au soleil à la lune
D'où vous vient notre race que vous dites radine
Vous qui êtes race rapine mue de haine et rancune
Sillonnez Tamazgha contemplez ses gravures
Etudiez tamazight sans bévues ni bavures
Vous saurez qui nous sommes vous qui êtes si curieux
A vouloir faire de nous vos ilotes laborieux
Si nous sommes comme vous dites des Arabes à quoi bon
De vouloir à tout prix nous apprendre vos leçons
Si nous sommes Amazigh qui vous donne raison
De faire des hommes libres de dociles ânons ?
L'arganier vous lira d'Histoire quelques pages
Le chaos granitique l'écureuil et le sable
Le désert si disert offriront sages messages
Retenez les morales de leurs contes et leurs fables
Je vous somme chameliers d'écouter ma requête
A deux balles j'évalue vos terribles conquêtes
Boules maboules arrêtez de vous prendre pour sauveurs
Race élue de mes deux hideux clan de pilleurs
Nos ancêtres sans être arrogants ni vauriens
Eveillés et vaillants bienveillants mine de rien
A ce que tout soit géré de la bonne gouvernance
Ils adoraient la terre prônaient l'appartenance
Quand je parle ma langue vous criez au raciste
Prétendant que la vôtre est plus nationaliste
Qu'elle est sacrée dites-vous parler du Paradis
Votre foi de fachistes de vaut pas un radis
Mon accent me dénonce me voilà sale"gerbouze"
Un berbère de service à l'échoppe à la blouse
Voire docteur avocat prof chercheur érudit
A vos yeux de haineux je suis un Chleuh maudit
Mes aïeux braves guerriers m'ont légué meurtrières
Et l'amour viscéral pour mes monts sacrés pics
Où ils avaient vécu vaincu en guerres épiques
N'en déplaise à certains j'ai beau taire ma colère
Je vais faire ma prière de poète qui vous aime
Il faut bien que sale linge soit lavé en famille
Réconciliez-vous donc Marocains mes pupilles
Aimez-vous et donnez le meilleur de vous-mêmes
Je voudrais adresser mes propos à l'élite
A certains intellos ces bouffeurs de cervelles
Mercenaires des bédouins tourneurs de manivelles
A cause de vos mensonges la société s'alite
Aux cossus grosses patates du pays dits richards
Aux muftis ignorants aux bras longs trop bavards
A la lie et sangsues indigènes aux fêtards
Pour remédier aux maux il n'est jamais trop tard
Tamazgha est si riche et si vaste et si belle
Sa jeunesse est si forte et si chaste si fidèle
C'est dommage que d'y voir le nez dans la poubelle
De petits délinquants innocents privés d'elle
Ames errantes et brisées qui se sentent maltraitées
Mains calleuses dos voûtés de lésés retraités
Veuves et veufs asilés esseulés orphelins
Démunis épuisés las et sans fifrelins
La santé est malade la justice corrompue
Le système est pourri le savor invalide
La mort est trop facile et la vie insipide
Dignité paix pudeur et honneur ont rompu
Savez-vous chers lecteurs que c'est Absurdistan
Qui sied bien à l'état de la démocrature
Où le sort des sujets est écrit sans rature
Des bagnards de nature et de raison distants
La ruée vers l'Orient est la cause du désastre
Ceux qui boivent de la pisse de chamelle et se vantent
Des cerveaux dans la bite barbes de boucs dites savantes
Nation pieds dans la boue l'Occident pieds aux astres
Proxénètes cocufiés traîtres aux pétrodollars
Chiens serviles et sbires viles videurs aux lupanars
Piteuse miteuse engeance entremetteuse aux bars
Vos namèges orgiaques infestent les boulevards
Trafiquants passeurs d'hommes contrebandiers vilains
P'tits commis sales crapules loustics combien malins
Obsédés pédophiles vieux tatas totos nains
Aux vicieux malveillants barrons-leur le chemin
Pots de vin et magouilles des voleurs impunis
Tranche dite mains propres prétendus descendants
De la noblesse Arabe des bributs dépendants
Viendra l'ère de gloire des hères et démunis
Eduquer chose aisée lors basée sur l'amour
La raison le savoir assaisonnés d'humour
Respect dignité différence et pudeur
Parents maîtres foncez-y pensez-y décideurs
Avaler des couleuvres essuyer des échecs
Se noyer dans des verres y rester cloués becs
Délaissés citoyens le temps est à l'éveil
Soulevez les toitures de vos tombes non pareilles
Que de têtes bien faites ont payé de leur vie
Leur amour pour cette terre par l'absurde qui sévit
Ingrats vous leur êtes au lieu de les élire
Vous proférez contre eux vos fulmineux délires
Vous acclamez les traîtres applaudissez les poux
Vous rabaissez les nobles que vous sommez de fous
Vous prenez les mensonges pour de pures vérités
Tâtonnez trébuchez en votre cécité
Schizophrènes qui s'la jouent bien fort en société
Boulimiques ces gloutons qui sont sans satiété
Dignité déplacée accusant fausse image
Inutile de vous mettre sous la morve le maquillage
Farid Mohamed Zalhoud
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"Je n'existe que dans la mesure où j'existe pour autrui"
Manet
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