Le désespoir de Cupidon

Mes flèches ne touchent plus le cœur en son entier,
Les pores de toutes les peaux sont quelques fois touchés.
Seraient-ce donc les pointes, seraient-elles moins tranchantes,
Les cœurs ont-ils brulés de passions trop ardentes ?

La peau en est alors beaucoup plus endurcie,
Et la peine n’est qu’ombre de la mélancolie.
Tous les jours je tente d’apporter le bonheur,
Mais le soir je rêve seul. J’offre aux autres la torpeur.

Mes flèches quelques fois font mouche et le ton monte,
Dans le cœur de gens, naïfs et qui sans honte,
Croient encore à l’amour qui fera que demain,
Sera empli de couples, s’aimant de trois fois rien.

Du haut de mon nuage je regarde les vies,
Des hommes et des femmes, qui ne vivent que d’envies.
Envie de voir leur sens, sans cesse étonnés,
Surpris et sans tourments, apaisés et posés.

Mes flèches ne peuvent pas ordonner la passion,
Mon image est floutée par trop de perversions.
Il faudrait que l’amour ait un sens supérieur,
Que ses états transpercent, l’âme le corps le cœur.

Stéphane CHENEVAS-PAULE
20 août 2014

Une belle lecture ...un cupidon sans flèche ...amicalement ...

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