Quel est donc ce gros mot ?
Quel est donc ce gros mot ?
A ne pas employer,
Que la dame Ă la faux,
Pour nous a inventé.
Plus tranchant que l’acier,
Il enlève tout espoir,
Jouant les justiciers,
Nous plongeant dans le noir.
La nature s’y oppose,
A l’échelle planétaire ;
Chaque jour elle explose,
Etant tout son contraire.
La graine doit mourir,
Comme nous chante Sylvie ;
La graine doit pourrir,
Pour redonner la vie.
Les saisons, vont et viennent ;
Et chante le printemps,
Autant qu’il m’en souvienne
Chacun a son comptant.
L’hiver montre son nez,
Ressortons nos manteaux.
C’est à nouveau l’été,
Pour tous rien de plus beau.
Tout semblerait figé
Tout semblerait acquis. Rien ne pourrait bouger ?
Mais tout est repartit.
Dans notre désespoir,
De vivre ce vilain mot,
C’est du matin au soir,
Qu’il fait froid dans le dos.
Il n’a pas de pareil,
N’a pas de synonyme,
Pour nous tenir en veille ?
Peut-ĂŞtre un homonyme ?
Contraire, du mot bonheur,
S’il faut l’utiliser,
Pour tous, c’est le malheur ;
La tristesse assurée.
Ne plus pouvoir changer,
Ne plus y revenir,
Tout serait donc bloqué ?
Alors plus d’avenir ?
Ce mot que la camarde,
A fait pour nous surgir ;
Nous prend Ă la hussarde,
On ne peut réagir.
Ce mot est trop puissant,
Ce mot est trop robuste,
Il est bien trop cassant,
Il est tellement injuste !
Mon amour m’a quitté,
N’étais-je pas attentif ?
Le mot fut prononcé,
C’est lui : DEFINITIF.
Vanoui.