Etrange firmament qui me fait tant douter
De l’Avant, de l’Après et de la Vie entière
Tu portes le nuage en signe de colère
Pour cacher ce Soleil qui sait tout envoûter.
Le soir, je vois en toi la Lune dans son art
Partir ou revenir au dessus de ma tête
En portant son halo, comme aux grands jours de fête,
Nos Dames leurs habits parant le boulevard.
Et puis les jours d’ondée, en écharpe d’Iris,
Tu vêts cet arc en ciel qui soudain te colore
De nombreux filaments aux aspects que j’adore
D’un éphémère jeu, sacré comme l’Ibis.
Au temps de solitude, en levant haut les yeux
Dans ta voûte criblée et porteuse d’Etoiles
Je bois ce grand spectacle où soudain se dévoile
Le complet Univers où se cachent des Dieux.
Pensif en me sondant, je découvre le Vide
Qui remplit tout mon for de son horrible poids ;
Lors je peuple ce manque en promulguant des lois
Pour qu’un monde accueillant fasse rire et déride.