Quand encore...
Au pied des vignes aux doux ombrages
Quand encore le temps à son frêle âge
Rien encore n'invitait l'âme aux soucis
On récoltait fiers nos bouts de vie
Le chêne auguste en guise d'ombrelle
Tendait ses branches par pudeur au ciel
Pour rendre intimes nos baisers frêles
Sur feuillage comme deux coccinelles
Nos pas jeunes traversaient la broussaille
D'ombellifères bordée,de roses et de paille
Eclat de l'eau qu'on dirait ruisseau de strass,
Dans le chemin du retour de classe
En tout,nos yeux voyaient merveilles
Et d'un peu nos coeurs s'émerveillent
Dans nos regards aucune once d'insolence
Nous vivions de pain sobre d'innocence
On avait l'art de cueillir les étoiles
D'une main d'amour qu'on étendait au ciel
On parlait aux anges,jouait en secret
Du bon Dieu on était même des plus près
Dans nos gestes,auguste se voit la grâce
Nos sourires comme des notes de contrebasse
Et nos mots simples comme purs diamants
Comme des roses qu'on accrochait à l'horizon
Et vint le temps jeter le voile de l'outrage
Ôta le ciel qu'on avait jadis en nos regards
Cette étincelle qui manque aux sages
Dans nos coeurs il y avait un chant rare
Et posa la nuit son ombrelle
Ôtant au jour son arc-en-ciel
Et tombèrent nos étoiles
Dans nos yeux en cavale
But I am still loving you,I swear..;
-----------Lorier