Tant que perdure l'horreur
Le val perd la volupté de sa nature
Sa mousse devient moisissure
Et flétrit sa verdure
Il noircit et meurt
Ses arbres penchent
Prient et pleurent
Le val pleure son dormeur
Habitants de la Terre
Arrêtez de faire la guerre
Rendez au val sa fraîcheur
Rendez la vie à son dormeur!
Tant que l'abject adjudant
Vocifère à pleins poumons:
Au suivant! Au suivant!
Tant que se suivent ces suivants
Du régiment dégradant et humiliant
La guerre engendrera des survivants
Orphelins seront les enfants
Veuves resteront les mamans
Victimes seront les innocents
Cette guerre assassine doit cesser
Pour me sauver
Moi la colombe blessée
Les enfants pourront désormais
Aller au bois pour jouer
Cueillir marguerites et bleuets
Sans craindre de me tuer!
Tant que le soldat écrit au Président
Qui lira peut-être sa lettre
S'il a, soi-disant, le temps
Le soldat refuse catégoriquement
De tuer des pauvres gens
Quitte à devenir déserteur
Et être condamné à mort
Habitants de la Terre
N'allez pas à la guerre
Refusez de partir
Refusez de la faire
Refusez d'obéir
Soyez tous des déserteurs
Et il n'y aura plus de guerre
Il n'y aura plus d'horreur!
Tant que le soldat agonisant
Dont le sang coule abondamment
Souffrant atrocement
Se déchirant en hurlant
Écrit sa dernière lettre avec son sang
A sa femme et à ses petits enfants
Leur demandant pardon
Leur disant Adieu en soupirant
Sachant douloureusement
Qu'il ne reviendra plus à la maison
Que son trépas est imminent
Qu'il ne verra plus le soleil couchant
Tant que ces hommes valeureux et vaillants
Ces pères de familles humbles et bons
Meurent par milliers, par millions
Pour que les Présidents fêtent la victoire en chantant
Victoire arrosée sur les tombes des innocents
Dans la guerre
Il n' y a ni vaincus ni vainqueurs
Dans la guerre
Il n' y a que victimes et horreur!
Tant que perdure cette aberration
Tant que la guerre menace les nations
Habitants de la Terre
Quel monde laisserez-vous à vos enfants?
Ruines, décombres, fosses communes, cimetières
Peines, douleurs, deuils, afflictions, calvaires
Cauchemars, horreurs, chimères, enfer!
Tant que l'homme sanguinaire
Invente des machines de guerre
Pour exterminer ses frères
Il pollue l'air et la mer
Et détruit la nature
La Terre sera tellement en colère
Qu'elle fera déborder ses rivières
Écumer ses océans
Explose ses volcans
Les rivières vomiront le sang
Le sang abreuvera la terre
Et la terre deviendra enfer!
Habitants de la Terre
Cessez ces guerres infernales
Elles ont fait tellement de mal
Et rendez la Terre vivable
Rendez la vie paisible
Au nom des innocents
Au nom des enfants
Au nom de la Colombe
Plus de bombes!
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Agadir, le 1 /8 /2014
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Tous droits réservés
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Ma vie n'est plus une barque dans une mer enragée
Et je ne suis plus le naufragé!
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Mostafa, point fat, seul, las, si doux, rêvant de sa mie!!!