Le Coucou
Il y avait longtemps que le coucou guettait
Le chant du rossignol lorsque la nuit tombait
Car il avait en vue de pratiquer l’échange
D’un œuf qu’aurait pondu l’oiseau au chant d’archange.
Je ne pouvais songer qu’un crime aussi minable
Ne vienne polluer mes mots dans une fable
Et que ce profiteur qu’on loue dans les pendules
Sur ma page aujourd’hui me rende ridicule.
Alors en décidant de le mettre en vedette
Je décidais aussi de lui faire sa fête.
Coucou, aux oreilles tu as un chant trompeur
Pour les autres oiseaux, tu es porte-malheur
Toi qui as un plumage qu’on qualifie de terne
C’est dans les autres nids que tu fais ta caserne.
L’œuf que tu déposes pour que d’autres oiseaux
S’empressent de couvrir de chaleur aussitôt
Sera un assassin n’hésitant pas alors
A rejeter du nid les autres petits corps.
Et ce doux rejeton qu’ils nourrissent à grand peine
Un jour leur reviendra comme chargé de haine
DĂ©poser Ă son tour mais dans un autre nid
Un petit assassin dans un cycle infini.
Chibani