Sans tes ardeurs sublimes, fulminantes étreintes,
qui caressent le sein laiteux des cimes vierges
où la couleur culmine en de subtiles teintes
et transcende l'écrin de la nuit qui émerge;
Sans ta féconde joie aux armoiries de braise
dont le joug impérieux, immuable serment,
réfléchissant l'éclat des flots sur les falaises,
épouse des cieux le noble firmament;
la vie, ô astre aimé, ne saurait se complaire
dans la noirceur de jais à tout jamais se taire
et tes soeurs innombrables, lointaines Galatées,
seraient bien incapables de ses voeux éthérer.
De tes noces bénies avec le firmament,
Sont nées les plus inouïs crépuscules chantants,
et tout le diapason savamment décliné,
compose l'oraison du jour glorifié.
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Valérie Urso