De derrière l'absence
Dans la brume du matin qui annonce le soleil
Que l'on croise dans le seuil de l'aurore au réveil,
Enchanté dès que l'aube déambule au couchant
Le bonheur que l'on tire d'un sourire alléchant.
Je baigne mon cœur dans la mélodie de ton sourire qui berce mes joies du relent fantastique de ton univers ensorcelant.
Dans l'éclair de l'orage au foyer de l'hiver
Emporté dans les cordes de l'averse des vœux chers,
Sur les ailes de la nuit aux fumées boréales
Vers un rêve dans un monde de merveilles impériales.
Je noie ma chair dans les vagues de tes paroles qui chantent des airs gracieux dans le vent qui invite mon cadavre heureux à la valse au bal maudit de ma solitude.
Dans le blanc des nuages sur le front de l'azur
Enchaîné au regard d'une verdure de pâture ,
En buées sur la soif de mes fleurs estimées
En trésors onéreux dans l'absence de l'aimée.
Je meurs chaque instant dans le noir ténébreux d'une nuit sans lune pour m'indiquer le droit chemin qui conduit à ton existence, je m'enterre dans une pensée qui vaut des siècles de souvenirs jamais conquis, des planètes d'un bien légitime jamais obtenu et des étendues d'espaces riches de promesses demeurées mortes dans les contrées de mes douleurs jamais oubliées.
Dans les braises de l'écrin des murmures affamés
Qui prolongent des échos en volcans enflammés,
Sur mes terres sous le feu qui dévore en coulées
Mes récoltes héritées de mes temps reculés.
Je m'exile sous mes pas sans ombre de toi pour orienter le cap de mes voiles vers l’île aux miracles que j'ai depuis toujours espérés cueillir de ta présence éloignée de ma destinée, je me perds dans un océan de dunes aphones sans le paysage splendide de tes yeux pour éclairer ma ruée vers mon bonheur destiné à mûrir dans la tendresse qui frissonne dans le gel horrifiant du vide creusé entre tes bras absents.
Dans le creux de la faim du chagrin qui dérobe
Mon salut conseillé des étoiles depuis l'aube,
Sur le flanc d'une falaise en portée de la main
Dans un piège à tenir du destin pour demain.
Impossible de te vivre, t'écrire me rapproche néanmoins de toi. Je m'évade sans bruit sur les traces de mes mots que je peins avec l'essence de tes parfums soignés, pour dessiner ta silhouette dans mon esprit artiste qui touche tes courbes dodues de caresses d'un talent qui chatouille tes sens drôles sur la toile triste des ruines de mon royaume d'amour jadis diablement égaré.
Kader.