Ca grenouille dans les temps...
Envoyés du canon qui ternit l’atmosphère
Des boulets mal-pensants ont blessé notre terre ;
Or je lis trop souvent des brocards si brûlants
Que mes yeux tout outrés se voudraient malvoyants.
Le peuple attend, patient, de tous ces gens qu’il aime
Que ceux-ci, sans chiner, résolvent son problème
Qu’au lieu d’être farouche ils lui prennent la main
Et portent pour sa bouche un petit peu de grain.
Mais hélas le banquier lui cisaille les bras
Lui refusant tout net d’observer ses carats,
Comme si son aura lui semblait toute louche ;
Lors lui verse sans crainte une écossaise douche.
Dans les coins de trottoir on voit des femmes grosses
Qui tendent une main pour donner à leurs gosses
Ce peu qui les rendrait semblables au quorum,
A ces gens bien dotés qui peuplent le forum.
Alors ne parlons plus de notre seule place
Sans conter de l’ânon qui, tout fier, de sa race
S’entête à ne pas boire en l’absence de soif
Et refuse tout net un bonnet comme coiffe.
Désormais, au soleil, dissipons les ténèbres
Qui font du temps qui court des instants trop funèbres
Pour ces gens écartés qui se meurent étouffés
D’un oukase imposé par des gens de méfaits.
Ne cherchez plus en vain où se trouvent les cibles
Qui demeurent sans fin des bêtes insensibles.
Levez-vous ! Gens punis qui souffrez le martyr
Car il est temps pour vous d’enfin vous en sortir.