Le très long voyage.


Lorsque je partirai
Pour le très long voyage,
A vous qui resterez
Je laisserai mes bagages.

Dans la malle en osier,
Vous y trouverez coincées
De belles redingotes
Pour passer haut la porte,
Sont faites de beaux tissus
Drapés-en tu m’as vu ?
Des gilets étriqués
En petitesse d’idées
Habits de mesquineries
Je n’les ai jamais mis,
On est bien trop serré,
Ils sont si mal coupés.

Lorsque je partirai
Pour le très long voyage,
Vous pourrez rigoler
En ouvrant mes bagages.

Ouvrez donc mon grand sac
Il pourra vous servir,
Les habits sont en vrac
Et vous pourrez en rire.
Ce sont de vieilles affaires
Plus du tout à la mode,
Pleines de savoir faire
Quelle drôle de garde-robe !
Elles sont tissées d’amour
Qui rime avec toujours
Je les ai bien portées
Et pourtant pas usées

Lorsque je partirai
Pour le très long voyage,
Je vous regarderai
Par-dessus mon nuage.

J’emmènerai mes souvenirs
Ceux qui sont bien à moi,
Vous n’pourrez pas les lire
J’les emporte avec moi.
J’vous laisse ma pipe en bois
Elle est digne d’un roi,
On peut même y bourrer
L’tabac des grandes idées
C’est le meilleur qui soit
Pour partir en fumée,
Elle vous chauffera les doigts
Et je vous sourirai.




Lorsque je partirai
Pour le très long voyage,
Il n’faudra pas pleurer
En fouillant mes bagages

Y’a la p’tite valise noire,
Celle remplie de mouchoirs
En larmes d’amour perdu
En larmes d’amour déçu.
Pas la peine de l’ouvrir
Cela ne sert à rien,
Gardez donc le sourire
Cela vous va si bien.
Si vous voulez pleurer
Pleurez, oui, mais de joie
Si votre cœur est serré,
Faut pas qu’ça soit pour moi.

Lorsque je partirai
Pour le très long voyage,
De toi j’emporterai
De bien belles images.

Tes longs doigts effilés
En de si jolies mains
Qui savaient caresser
Et me rendaient serein
Tes yeux remplis de ciel
Tes cheveux champs de blé
Ta bouche au goût de miel
Me couvrant de baisers,
Tes deux bras me serrant
A vouloir m’étouffer
Et moi te dévorant,
C’était bon, on s’aimait.

Lorsque je partirai
Pour le très long voyage,
Je serai étonné
Car je n’aurai pas l’âge.

Qui me prendra la main
Me montrant le chemin,
Le chemin parcouru
Mais que je n’ai pas vu,
J’étais bien trop pressé
De vouloir arriver.
Tout a été si vite
Et pour moi pas de suite.
Pouvoir recommencer
Et donner plus d’amour,
J’aurai beau supplier,
Je n’aurai plus un jour.

Lorsque je partirai
Pour le très long voyage.
Lorsque je partirai,
Lorsque je partirai…………

Yvan C.

Bonjour vanoui, soyez le bienvenu parmi nous sur l Oasis avec ce joli texte original qui rappelle un peu la chanson du Moribond de Jacques Brel !

C'est beau,j'aime beaucoup.

Bienvenue pour un très long voyage fait de très beaux partages comme celui-ci.

Bleuet

Une plume que je découvre et fortement appréciée.....
***Dan***.....

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*** Un bonheur aplanit cent malheurs ***

A peine arrivé il est déjà question de quitter ce monde ?
Je souhaite un long voyage autour de l'Oasis

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Christian RAY avec Michel Drucker et Patrice Laffont

je te souhaite la bienvenue sur oasis en espérant tu feras un long voyage parmi nous