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Lettre d'automne Ne peut-on donc jamais avoir l’espoir, de voir les mœurs bouleversés, A cette époque de l’année lorsque la mélancolie nous gagne au soir, En échappant au triste et funeste ballet, des éléments agissant au hasard, Otant à la nature sa parure colorée, qu’elle a tant de peine à recouvrer ?
Y a-t-il un intérêt quelconque, à contempler cette image, Dans laquelle les ténèbres, de scrupules bien dépourvus, Semblent avoir émis le chant envoutant d’une sirène nue, Donnant à la nature, sous le charme, son plus sinistre visage ?
Est-ce uniquement pour fêter nos saints, Qui, bien évidemment, au demeurant, Nous paraissent bien peu reconnaissants, La mort les ayant libérés de ce jeu vain.
Ne serait-ce pas plus judicieux, De passer d’Octobre à Décembre, Sans même jamais sentir l’ambre, D’un mois futile et pernicieux ?
Onze mois l’année, Valent bien mieux, Qu’une nature fanée, Où vivre vieux.
Car il est vrai que, Mes vieux membres, L’apprécient peu, Le mois de Novembre !
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