MON PERE, CET ETRANGER ...
Je n'ai pas souvenir de baisers partagés
tout au long de l'enfance et jusqu'à ton trépas,
Je n'ai pas retenus de regards échangés,
Quelle fut cette distance bornée de toi à moi ?
N'ai jamais entendu l'écho de ta tendresse
Et me souviens si peu de l'accent de ta voix,
Tu étais quelque part comme une forteresse,
renfermant des trésors qu'on n'imaginait pas !
je t'observais pourtant, étranger, tu semblais,
Au milieu de mes frères , au côté de maman,
Mais quand , au bord des lèvres un sourire naissait,
Cela me rassurait, je te pensais content !
Aurais-je préféré subir l'indifférence
A cette autorité maintenant la pression ?
je voyais s'alourdir le poids de ta souffrance
Sans pour autant comprendre le manque d'affection !
Bien des années après, je saisis ce mystère
Qui te mit au silence dans cette vie si dure,
Je porte en héritage , au gré de cette terre,
Ton déracinement, le feu de tes blessures !
pourquoi ai-je douté de l'amour paternel ?
Aujourd'hui , tu n'es plus, je ne saurais jamais,
Il y aura toujours la question éternelle
Accrochée au "pensoir" ... Moi, papa, je t'aimais !
kimi-ann