…Juste quelques minutes
L’eau monte, monte, dérive
Le soleil rouge de rage
La colère semble l’atteindre
Un en enfant cour, court, plonge
Une petite avancée, il disparaît
Le temps efface le temps
De petites mains Ă©mergent
Une tĂŞte qui appelle, suffoque
Puis le grand tourbillon en menace
L’enfant se perd dans le trou
Monte à la surface de l’écume
Des corps se bousculent
S’articulent
Les hommes s’acharnent
Contre la furie des vagues
Entre la vie et la mort…
Un corps apparaît
Entre le ciel bleu
Et la profondeur de la mer
Le sable fin accueille l’enfant
Il vit dans l’extrême éloignement
Et ce qui reste comme instant
Il ne peut s’agiter dans sa mort
Dans la mort il n’y a plus de vie
Des filets d’eau sortent des entrailles
Et c’est très dur de toussoter
Quand le sel visite les poumons
C’est très difficile d’ouvrir les yeux
Quand les rayons du soleil sont au zénith
C’est encore presqu’impossible de respirer
L’air de la forge de la canicule
L’enfant a vaincu la mort
Ou le verdict est pour un autre jour
Dans l’essoufflement, les prières de la foule
On retrouve toute la sérénité
Les mille sourires
Dans un recueillement… général
© Kacem Loubay
Mercredi 28 Mais 2014
Khénifra – Maroc
loubay_k@yahoo.frLe poète de l’autre rive