Ă€ la porte de notre garage,
De noires traces d’hydrocarbure,
Elles ne sont de bon augure,
Cette eau je n’en veux pour breuvage.
Je ne peux sortir ma voiture,
Illico je ferais naufrage.
On m’a dit qu’il était plus sûr
De dormir au premier Ă©tage.
Buvons tous de l’eau minérale,
Ou nous allons nous trouver mal,
Il serait bien-sûr préférable
De ne boire que cette eau Ă table.
Il faut laisser du temps au temps,
Non, car d’agir il est urgent ?
Car la crue n’attendra personne,
Entendez- vous le glas qui sonne.
Bien-sûr renaîtra le printemps,
Nous cueillerons les fleurs des champs,
Mais pour l’instant, quand je m’endors,
Je ne vois pas de boutons d’or.
L’eau va monter jusqu’à l’étage,
Et il faudra qu’ils déménagent
Les habitants de mon village,
Dès aujourd’hui serait plus sage !
L’eau, est partout, et les gens chasse,
Ils doivent quitter leur logis,
La boue a envahi la place,
Partout règne la gabegie.
Sainte Marie, pleine de grâce,
Dont la statue est sur la place
Les gens lui ont tendu les bras,
Pour qu'elle enlève cette crasse.
« Il faut laisser du temps au temps »,
Un slogan qui frise l’absurde,
Temps et eau n’attendent personne,
C’est pour tous que le glas sonne.
Cette eau dévaste nos cultures,
Il faut illico qu’on assure
Nos terres et nos pauvres masures,
Et que nos Ă©lus nous rassurent.
Dumnac