Le rêve inachevé...
Dès que revient la nuit je me laisse surprendre
Par ce rêve fréquent où je suis ton aimé,
Et à l’heure du chant par le vent essaimé
Je m’envole vers toi qui te plais à m’attendre.
Je te dis, de ferveur, un propos doux et tendre
Dans l’alcôve embrasée où tout est sublimé ;
Lors je sens que tes sens sont en port opprimé
Mais me donnent l’accord, sans plus rien me défendre.
Douce nuit qui ne nuit à aucun de nous deux
Tu transcendes nos corps en les rendant fougueux
Comme des fous d’asile où se perd la jugeote.
O terrible réveil qui sonne tôt au matin,
Tu m’ôtes ce bonheur quand je sens la bouillotte
Que j'enferme en mes bras me dire son latin.