Finalement

Et finalement notre amour aura péri
Dans une amere indifférence
Passant à l’état d’un sombre souvenir
Resurgissant à outrance
Dans cette vie si solitaire

Les engins sont maîtres de cette humanité
Dont j’avais oublié de me soucier
Les klaxons règnent sur notre société de croissance
Et j’ai perdu ce que tu m’avais offert
Cette capacité à en faire abstraction
Pour ton regard tendre, pour ta présence apaisante
Etranger à la prétendue supériorité de cette race pourrie
Qui n’a plus d’humaine que le nom
Presque effacé sur nos lèvres égoïstes.

Où sont ces vastes plaines que coupent
Les rivières intemporelles et chantantes
Nous rappelant à notre joyeuse insignifiance
Où s’est égaré le secret d’une vie simple
Qui serait dépendante d’un rien salvateur
Quand tout ce qui nous entoure
Devient superflu et surconfort
Apocalypse et apologie du pouvoir dans tout ses états

Aujourd’hui, mon amour
Maintenant que notre monde est dévasté
Et que notre bulle s’est percée
Ressens-tu cette différence ancrée
De nos deux âmes se voulant libres
Puis prisonnières d’un horrible quotidien dans cette ville
Qui nous dépasse
Cette ville lumière plongée dans l’ombre de ses occupants
Devenu l’un des berceaux de ce qui fera notre perte à tous :
« Le progrès » finalement.

Ton poème est très sombre mais j'ai peur que tu ai raison pour un tas de choses.
Pourtant j'aimerais quand même dire : halleluya 8-)
Amitié
Ribambelle