Si le temps n’était plus qu’un gentil papillon
Qui volerait ainsi au gré de chaque vent
De l’heure, les aiguilles enlevées de l’oignon
Seraient comme des ailes en un vol incessant.
Or, la vie n’est pas ça ; Le temps nous est compté
Et sur chaque cadran défilent les secondes
Le cycle des saisons, de l’hiver à l’été
S’enfuit sur ce destin de façon vagabonde.
Rien ne peut arrêter nos vies sur ce chemin
Pas même le parfum d’un pétale de rose
Comme ce papillon, nous verrons nos demains
Perdre de leur fraicheur, se meubler de nécrose.
Nous n’avons qu’un instant dans cette vie offerte
Vivons-le en entier sans jamais oublier
Que c’est sous un ciel bleu que l’herbe est toujours verte
Ne laissons pas le noir vider le sablier.
Chibani