Au pas des moissonneurs...
Le campanile indique aux vaillants moissonneurs
Qu’il est l’heure au cadran de marquer une pause ;
Et la fille avancée attentive à la clause
Apporte à bras pesants le repas des faneurs.
Leurs mains cessent ce geste auguste et saccageur
Qui fait tomber l’épi de sa plus haute pose ;
Alors en chantonnant un couplet peu morose
Ils paraissent heureux dans leur canon majeur.
Les andains alignés issus de leur fauchage
Indiquent, sans litige, aux acteurs leur passage
Au sein de ce grand champ qui sert de réservoir.
A l’automne passé le semeur fit semailles ;
Aujourd’hui c’est l’été et chacun peut le voir
Le fermier sait toujours employer ses marmailles.