Dans la beauté impassible
Des demeures coloniales,
O-Yu, perverse et inacessible,
Menteuse, épouse royale,
Etait l'amante de la nuit!
Par-derrière les festins et les sakés,
La lune cueillait son usufruit,
Quand O-Yu baignait sa nudité
Dans la rivière bleue et tamisée!
Chrysalide, le jour, elle se murait,
Loin de la coulpe, de la gaîeté énamourée,
Dans son coquet salon, où elle boudait
La fièvre de ses amours mortes!
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Je crois qu'il n'y ait eu guère d'auteurs qui aient été contents de leur siècle. Vauvenargues.