Si qua fata sinant! (1)

J’avais un quotidien ni bien ni mal sans vous
Les jours un peu rugueux
S’écoulaient peu à peu
Il me manquait le doux

Mon cœur un peu chagrin portant sa solitude
Se consolait de vers
De poèmes divers
Écrits par habitude.

Un soleil inconnu se leva un matin
C’était votre lumière
Cachant l’astre solaire
Et m’ouvrant un chemin.

Était-ce un sentiment ou une lancinance
Ce cœur qui me brûlait
En voyant vos attraits
Dicter leur ascendance.

Trouvant des mots nouveaux ayant plus de saveur
Je dis mon attirance
Ma subite allégeance
À vos regards charmeurs

Du théâtre de vie êtes vous l’acte un
Que le sort vient d’écrire
Pour que je vous désire
D’un feu si opportun

Et je pars en conquête en rimant une envie
Dont chaque mot est fou
Qui vous avouant tout
À l’amour vous convie.

Puis l’écho favorable à mes tendres appels
Vint submerger mon âme
Comme la longue lame
De ressacs sensuels.

Lors mon esprit paré de votre tendre soie
Mon songe quotidien
Resserre notre lien
Fait d’amour et de joie.

Le sort me fait rêver d’immatériel amour
Où le cœur en errance
à des nuits d’espérance
Et des rimes le jour

Pour garder dans le temps nos cœurs en connivence
Je me fis tendre et fou
Et ce rêve de vous
Devint mon existence.



(1)
["Si qua fata sinant". Si les destinées le permettent.
L'expression est de Virgile, dans l'Enéide]


Olucinep IV 03 MMXIV

une personne peut changer une vie, les rapports avec la poésie, le cœur, c'est brillamment exprimé, bravo


yann

divine renaissance !

Je veux bien être au balcon pour vous entendre déclamer de tels vers

Quelle belle lecture !.... J'imagine une douce musique sur des mots superbes !

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Christian RAY avec Michel Drucker et Patrice Laffont

Le rêve sans trêve ne s'achève...

NL