J'étais Magdalena … Douze années ont passé
Mais par delà le temps je n'ai rien oublié
De ces instants volés à la course du Vent,
Je te voulais ami, tu t'es voulu amant.
Près de toi j'oubliais mes chagrins, mes erreurs,
Et je reprenais force à défaut de bonheur,
Tu étais inconstant, je ne comprenais pas,
Mais aujourd'hui je sais … On ne t'arrête pas.
Tu m'écrivis groupie, j'étais admirative
De tes rimes, chansons, ta Foi, ta joie de vivre,
Mais devoir me cacher souvent me faisait peine,
Toi tu étais le Roi … mais de combien de reines ?
Un jour je suis partie à l'appel d'un ailleurs
Que j'espérais serein, que je rêvais meilleur,
J'ai délaissé ma plume, caché tous tes écrits,
Mais les ai conservés comme un fil qui nous lie.
En dépit des frontières, j'ai suivi tes parcours
Aux détours de la toile, tes colères, tes amours,
Même si pour te lire je devais me cacher,
Tes lignes en secret toujours m'accompagnaient.
A mon tour j'ai quitté Paris et ses chimères
Pour renaître à la vie, retrouver la lumière,
Et de ce Val de Loire qu'autrefois tu rimas,
Ce signe d'amitié, Poète, je t'envoie.
(22 février 2014)
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Le poète est ainsi dans les Landes du monde ;
Lorsqu'il est sans blessure, il garde son trésor.
Il faut qu'il ait au coeur un entaille profonde
Pour épancher ses vers, divines larmes d'or !
(Théophile Gautier)
