Plume de soie Inscrit le: 17/1/2014 De: Envois: 53 |
ma solitude Le vent soufflait, effaçait les traces ; Faisait claquer les volets, les portes grincent, Ce soir, il distillait la mélancolique chanson, Un refrain de vie pareil au destin abscons,
Le feu de l’âtre dansait furibond, Au son hululant, ma peur cette nuit se confond, Je suis seul sous l’auvent,
Je guette, j’épie, je médite, j’attends, Je tremble, j'ouie le frémissement des feuilles frissonnant, Que des voix lointaines m’appelant, Mon seul vœu retrouver mes compagnons,
Hier, hélas ! bien que cela soit avant, Des pas, des bruits, des rires y en avait plein tous contents, Nous mations notre solitude et même le vent, Nous nous réchauffions du regard parfois en se touchant,
Mes frères, mes sœurs, mes parents, Tous partis ! Me laissant en ces moments, D'un revers, en clignant des yeux, ce manque m’interpellant, Que je suis seul sous l’auvent,
Les murs fades décolorés, un taudis dépeint moribond, Où l’arbre séculaire mourut jaunissant, J’hérite ce soir des pas indécis et titubant, Sans ivresse ni de verres je reste agonisant, Toujours seul sous l’auvent,
Le jour tarde, la nuit me narguant, Que leurs lumières vainquent l’absolu néant, Et m’emporte malgré la force de ce létal vent, Eux, mes sœurs, mes frères, mes parents
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