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     conte du chat perché
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Expéditeur Conversation
brirob
Envoyé le :  12/1/2014 11:14
Plume d'argent
Inscrit le: 14/11/2011
De:
Envois: 357
conte du chat perché
Conte du shah perché sachant chasser sans chat

Seul le chat sait
Aux arbres grimper ;
Quand il est essoufflé
Il ne peut s'empêcher
Dans les sondages de tomber

Histoire de shah cha chat

Appelons donc un chat un shah
Ou si le contraire vous va
Un shah un chat
Ou encore Shah pitre
Ou chat pelure.

Chapitre 1

Dans un certain pays d'Europe occidentale vivait un peuple tranquille mais angoissé : le chômage ne cessait d'augmenter et les impôts également.

Démocratiquement ce bon peuple très franc avait élu un président choisi par ses pairs dans de multiples courants : cinq au total ; répertorions les pour raviver votre courte mémoire mise à mal par le courant de l'histoire :

le courant d'air : dont la maxime était : nettoyons les gouttières de ses sales poussières ; à vous d'expliquer le sens intime de cette maxime fleurant bon la révolution qui se termina par une queue de poisson ou une cure de poison, à vous de faire une croix pour manifester votre choix.

Le courant triphasé où trois tendances s'étaient emmêlées les pieds après avoir échangé tant et tant de pieds de nez et de regards courroucés : méli-mélo et croche-pieds.

Tendance dominante de par sa prestance mais qui gouvernait sans compteur vérifiant la consommation d'électricité dont le coût ne cessait d'augmenter : il fallait mettre à pied les centrales nucléaires accusées de tous les maux par quelques milliers de gogos discutant de l'avenir de la terre au café Mirabeau – regard du beau jeté par quelques bobos du haut de la tour célèbre d'une capitale à peine pubère.

Le courant déphasé qui entretenait tant bien que mal une certaine stabilité dans l'instabilité qui prédominait dans les têtes dé-kipensantes du gouvernement peu au courant des changements de la planète. .

Vous avez une « saine » présentation du scénario et du casting à la Jerry Lewis.

Le courant triphasé gagna la partie d'une courte tête, perdue dans les urnes funéraires des rêves tutélaires héritage d'une lointaine révolution et passés à la guillotine avec Robespierre.

Chapître II

De suite élu, le courant vainqueur distribua les portefeuilles ministériels sans se préoccuper des missions qui y étaient liées.

Mission impossible tant les tâches imposées demandaient de doigté pour les assumer.

Il fallait maintenir le niveau de vie dans un pays exsangue et détruit par l'envie de quelques élus qui ne pensaient qu'à faire prospérer leur propre portefeuille, arbres qui n'attendaient pas le printemps pour mourir et s'enfuir dans ce qu'on appelait les paradis fiscaux qui jamais ne font fiasco.

Les différents courants se mirent en court-circuit et il y eut quelques étincelles dont certains ministres furent accusés avant d'être débarqués sur le quai d'un port de l'Atlantique du côté de Notre Dame des lentes : après le couac ce fut la chasse aux poux : d'où l'appellation AOC accordée par décret à un héros fatigué par les excès de cognac qu'il dégustait pour garder la gniaque : l'envie de gagner dans ce jeu de massacre entre têtes à claques.

Il y eut même un politique de haut rang qui voulut créer un club de bunga-bunga et tralala dans un hôtel côté du coté de New York avec une tête de pont sur le continent : allez savoir pourquoi on voulut s'inspirer d'un héros septuagénaire qui choisit comme publicité  :

La bunga-bunga régénère les Alzheimer.
Venez faire une cure à la maison mère
A Capri tout est permis
Pas de parti-pris.
Dis allo et tu seras admis
Dans une suite......
Mais attention aux fuites
Et aux poursuites.


Sans tambour ni trompette mais dans une étrange cacophonie le glorieux pays s'enfonça dans la nuit : une série de catastrophes s'ensuivit. Il fallait trouver une solution.

Chapitre III

Le chat ne savait plus sur quelle branche se réfugier ; l'arbre menaçait de s'effondrer et les bien chers gouvernants sautaient de branche en branche pour maintenir leurs budgets en équilibre : mais ils n'avaient pas la souplesse et la félinité de notre espèce animale dotée de sept vies : vous imaginez ! Culbutes et coups de griffes : durée de vie ramenée à la portion congrue.

Mon esprit étant quelque peu épuisé, je me permets de nommer quelques problèmes clés. Je vous prie de les examiner et de vous proposer des solutions, sans devoir envisager de dissolution ou de promouvoir un gouvernement de coalition. L'heure était grave....

Le ministre des affaires sociales se demandait s'il allait pouvoir poursuivre sa politique
initiée jadis quand les caisses de l'état résonnaient encore des deniers qu'elles renfermaient.

Le ministre des armées n'avait plus de budget pour fournir de l'essence aux troupes d'intervention dans quelques pays d'Afrique où les populations s'étripaient à coups de machettes ou de mitraillettes car Kalachnikov était passé par là.

Un grand club de football fut vendu à quelques émirs ; les supporteurs se mirent à gémir, un grand centre avant à souffrir le martyr : son ego en était meurtri, il allait périr.

Les voici devant un monceau de difficultés qui s'empilaient sous forme d'épais dossiers que plus personne n'ouvrait tant ils étaient tarabiscotés et restaient obstinément bouclés ; dans le sens de bloqués : plus de clé ni de Sésame ouvre-toi, pas d'Ali Baba ; le pays était bien bas. Le trépas guettait à la porte du palais.

Mais le shah joua au plus fin : c'était un bon félin, d'aucuns diront il fait l'un.. puis l'autre ; il grimpa au sommet d'un sapin et contempla le désastre : la Bérésina et décida de franchir le pas : il fallait rétablir les ponts qui risquaient de s'effondrer sous le poids des impôts trop lourds à supporter par une économie en manque de fonds.

Chapitre IV

Le chat sortit ses griffes : il réduisit le nombre de ministres à la portion congrue : plus de courants triphasés mais un courant monophasé. Le petit citoyen applaudit des deux mains cette cure d'amaigrissement : à l'entrée de chaque conseil : chaque participant devait se soumettre à l'épreuve de la balance ; si son budget était trop lourd, il se faisait alors...balancer.

Il procéda alors à toutes les réformes à coup d'ordonnances : il fallait rétablir finances et confiance... avec un peu de chance....par ordonnances

Ordonnance n°1

Il rétablit les écoles normales, outils de formation des professeurs des écoles dignes de ce titre  qui ont le savoir certes mais aussi du cœur et du caractère.

Ordonnance n°2

Il réduisit les charges sociales pesant sur le entreprises et provoquant la fuite des capitaux et des cerveaux vers des pays plus libéraux ou en voie d'expansion par la suppression des 35 heures passées au pilon de la mondialisation :

Ordonnance n°3

Il imposa une Europe plus compacte, moins frileuse et plus solidaire tout en réduisant les dépenses de fonctionnement sur la base d'une coopération plus étroite avec l'Allemagne.

Ordonnance n°4

Il exigea des députés européens de parler au moins deux langues dominantes en Europe :
l'anglais et l'allemand, à titre d'exemple, qu'il jugeait nécessaires pour faciliter les débats et les échanges personnels.

Ordonnance n°5

Il imposa l'enseignement des langues étrangères en binômes : un professeur étranger / un professeur de son beau pays

Ordonnance n°6

Suppression de l'anarchique formation énarchique devenue soporifique, obsolète et rocambolesque dans une Europe à deux vitesses.

Ordonnance n°7

Il rétablit un budget des armées digne de ce nom : faites moi une armée moderne mobile de qualité et je vous ferai une bonne politique internationale en s'appuyant sur Colbert – étonnez vous du peu – faites de bonnes finances et je vous ferai de la bonne politique.

Ordonnance n°8

Mit en veilleuse des écolos qui ne proposent que des attrapes à ballots. Plus de rêves mais des faits ; petits mais efficaces : nettoyer les rues de leur saleté : vieux papiers ou fossés gorgés de bouteilles vides par ex. Oubliez chers collègues les divagations de certains sur le réchauffement climatique. Il fait moins trente aux Etats-Unis et cela n'est pas fini ; plus froid qu'en Alaska. ; - 94° en Antarctique.... c'est critique...

Ordonnance n°9

Il pratiqua une politique d'intégration digne de ce nom avec l'apprentissage parfait et concret de la langue du pays de cocagne où il vit jointe à la formation dans des métiers où l'on manque de vocations.

Satisfait, le chat/shah se lécha les babines et put alors descendre de son arbre et revenir à la démocratie : si vous en doutez, interrogez-le : il est satisfait. J'en suis convaincu; attendons demain ou la Toussaint : le miracle sur l'Aventin pour en être certain : chat échaudé......

La cure de jouvence de l'abbé Soury fut un succès et une souris pour un shah c'est déjà un entre.....mets..


Signé:aigre-fin
sudiste1
Envoyé le :  12/1/2014 20:37
Plume de platine
Inscrit le: 10/3/2011
De:
Envois: 5194
Re: conte du chat perché
Merci pour ce texte magnifique, avec des calembours et un rythme attrayant
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