On raconte jadis, dans les confins des Aurès,
Ou la vie rude des paysans était bien paisible,
Vivait une petite famille loin de la tristesse.
Elle ne s’attendait jamais à l’imprévisible.
Après le départ de son époux aux champs,
Mariam s’occupait à ses taches ménagères.
Elle restait toute seule des heures durant
A moudre les grains dans sa meule de pierre.
Sous le faix du sommeil et de la torpeur,
La jeune femme murmurait d’un ton bas :
« Ah mon brave, tu arrives en ton heure,
Je suis prête pour tomber dans tes bras. »
Au fil des jours, son attitude devint douteuse,
Et éveilla les soupçons de la communauté.
La rumeur fut semée contre la malheureuse,
L’accusant d’infidélité avec forte cruauté.
L’époux averti, décida de tirer l’affaire au clair,
Armé d’un fusil, il s’embusqua derrière un mur
Il tendit son oreille vers les volets ouverts
Pour écouter le bruit du moindre murmure.
Mariam, somnolant prés de sa meule de pierre,
Finit par tomber entre les bras de Morphée.
En entendant ses paroles naïves coutumières
L’époux accomplit aveuglement son forfait.
Quand il franchit la porte de sa maison,
Il ne vit que le corps sanglant de Mariam.
Il regretta son sale geste et perdit la raison.
Tel fut la folie des hommes dans ce drame.
Aurés:Région montagneuse dans l'Est algerien
Miliana le 25/02/2014
Youcef