Tu te meurs
Pourtant,
Je ne te pleure…
Tu rejoins le cimetière
Des rêves et des chimères
Et tous les souvenirs
Je les laisse s’enfouir,
Je les couvre de pierres
Les oublie, les enterre,
Gardant juste une larme
Qui sera le gendarme
De ce temple secret
Où, quelquefois, distrait
J’irai me recueillir
Les regarder vieillir…
Cet endroit n’est pas froid
Ici, ils n’y meurent pas,
Ils s’endorment doucement
Bien à l’abri du temps,
Il suffit d’une caresse
Pour qu’une fleur se dresse
Une petite étincelle
Qui rallume un soleil,
Alors pour qu’ils ne sortent
Ce gendarme les escorte
Et referme la porte…
Je tiens à cette larme
Car elle me sert d’arme
Et protège mon âme.
Martine Alliot Miranda
27/12/2013