DĂ©licatement, je la flatte,
J’allonge mes doigts sous ses pattes.
La prédatrice fait confiance,
Et se redresse sans méfiance.
Intimidant par sa prestance,
Ses proies autour d’elle ne dansent.
Son long corps est comme une tige,
Dans la nature elle se fige.
L’emmenant pour une photo,
Et craignant que vers un poteau,
Elle s’échappe… Mon regard,
Fixe le sien avec Ă©gard.
De ses grands yeux verts globuleux,
Et d’un intérêt fabuleux,
Mon déplacement elle observe,
Et ses grands airs elle conserve.
Posée sur le bout de mes doigts,
La chasseuse n’a pas de poids,
Mais la puissance dans ses pinces,
Fait qu’un prédateur elle évince.
Dans l’autre main mon appareil,
Pour elle plus rien n’est pareil,
Puisqu’elle joue de ses antennes,
De la façon la plus hautaine.
Ses pattes avant se déplient,
Essaient de mettre dans son lit,
Le zoom qui sort et qui la cadre,
Pour une image qui s’encadre.
Elle est dotée de vifs réflex
Mais avec moi reste perplexe.
La dame en incompréhension,
Se laisse porter sans tension.
Je la retourne Ă son insu,
Au lieu de son arbre cossu.
La cannibale se remet,
A l’affût d’insecte au sommet.