L'hiver austral a laissé la place à l'été,
L'air s'est réchauffé et la pluie est de retour,
Etanchant la soif de la nature malmenée,
Le soleil nous fait la grâce d'allonger les jours.
Ici pas de manteau blanc sur les hauts sommets,
L'île se pare de ses plus beaux atours, manteaux rouges
Offerts par les majestueux flamboyants ; sonnés
Les Jacarandas sont jaloux, plus rien ne bouge.
Les maraîchers disent adieu aux sols poussiéreux,
Les montagnes se couvrent des voiles des cascades claires,
La chaleur alanguit mais rend les gens heureux,
Les tenues raccourcissent et se font plus légères.
Les yeux émerveillés ne savent plus où aller,
Il y a tant de magie dans cette aquarelle,
Letchis, Manguiers, tous rivalisent de beauté,
Déposés sur la toile étirée par le ciel.
Les enfants impatients s'agitent sur les bancs,
Ils s'ennuient, se dissipent et deviennent plus distraits
Songeant aux cadeaux, ils rêvent depuis très longtemps
De leurs vacances ; il leur tarde de jeter la craie.
Noël par trente-cinq degrés sous les filaos,
Le Père Noël a troqué bottes, duvet et rênes
Contre sandales, serviette, bermuda et maillot,
Préférant la plage au boulot : mais quel sans-gêne !
Le 21/11/2013
----------------
Oh! oh! dit le grillon, je ne suis plus fâché ;
Il en coûte trop cher pour briller dans le monde.
Combien je vais aimer ma retraite profonde !
Pour vivre heureux, vivons caché.
Le grillon. Jean Pierre Claris de FLORIAN