À ce rire de chair, à ce miroitement
À tes yeux dans mes yeux comme un bouquet d'iris
À tes fruits dans mes mains, à ta hanche qui pâme
Et qui vient contre moi rouler sa vague nue;
À ta bouche où se viennent tous mes printemps perdus
Se revêtir d'oiseaux, ma femme, quand tu chantes...

À ces boucles de blé dont tu es le soleil
À ces boucles où se pend l'enfant rêveur comme
Aux fourches, je pendais, petit voleur de pommes;
À ces boucles où se viennent les parfums de l'été
Brûler mes mains, tes tempes,
Ces boucles qui flamboient sur ta tête penchée;
Galet sous l'onde pure, dans le soir feux follets
À ces boucles au matin quand tremble la rosée
Qui dans le ciel s'en vont au vent en pure neige
À tes cheveux, amour, qui coulent sur mes joues...

À la soie de la nuit qui saupoudre ta nuque
À l'oiseau bleu qui niche en le creux de ta main
Tu me tends, mon amour ton regard et soudain
Je sais que reviendront les beautés que l'on pleure.

Tu es l'éternité, femme, tu es le rivage,
Tu es le vaste pré que bleuissent les fleurs
Tu es le ventre doux et le pas des poulaines,
Tu es le nom du ciel et le chant des bergers,
Font rouler les échos de ton nom et tu es,
Mon amour, pour toujours, jusqu'à la fin des mondes...

À toi, qui vient de moi, qui pourtant m'a fait naître,
À ton ventre bombé et son coquelicot
À tes jambes qu'enlacent tous les sentiers des songes,
À cet orage fou qui déchire ton œil
À toi, ma femme, a toi ma couronne d'eau vive
Toi dont le sang vient battre et brûler en mon cœur
À toi, ma désirée, mon souffle, ma naïve
À toi qui coule en moi comme une pluie d'avril...


F.♥

magnifique offrande

amicalement

Nilrem

Bonsoir, très beau cadeau et partage

Amicalement

très belle offrande que celle ci