A peine vêtue, elle se pavane
Sa corole rouge de courtisane
Vole tel un jupon de gitane
Sous une brise de notes tzigane
Les doigts sulfureux de son amant
Viennent la caresser gentiment
Mais se font de plus en plus ardent
A mesure que passe le temps
Une foule blanche et cotonneuse
S'amasse au dessus de la danseuse
Mettant à l'ombre le musicien
Éteignant l'incendie de ses mains
La Belle salue ses admirateurs
Oubliant son bel amant en pleurs
Virevoltant sous cette pluie de clameur
Sans voir passer les jours et les heures
La fougue de sa jeunesse passe
Elle enfile ses chausson et les lasse
Pour un dernier ballet sur la glace
La belle,flétrie,fane et se lasse
Disparue,coroles et jupons
Nue elle s’endort tel un vagabond
Sous une couverture de flocons
Rêvant a une nouvelle floraison...
...L’Éternelle endormie réanimée
Par l'odeur d'une chaleur sucrée
Un baisers doux qu'elle reconnait
Celui de son amant abandonné
Perçant le manteau blanc devenu brun
Attirée par le chant clair et serein
D'une renaissance,d'un nouveau refrain
La Belle de mai ,sort de son écrin
A peine vêtue elle se pavane
Sa corole rouge de courtisane
Vole tel un jupon de gitane
Sous une brise de note tzigane...
Lætitia.
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