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SCEPTICISME ou ANTI-SCEPTIQUE SCEPTICISME ou ANTI-SCEPTIQUE
Conscient, il se sait détail de la nature, Et l’humain sent le poids d’une infinie puissance L’architecte secret de l’humaine substance Guide de son destin l’invisible monture.
Était-ce la montagne, un fleuve, ou bien l’azur, Qui commandait l’espace et le temps s’écoulant Pouvait-on retarder cette mort atteignant Aussi bien le mauvais que le cœur le plus pur ?
L’homme se fit un dieu ou bien s’en fit plusieurs Il lui fallait penser à un être suprême À un feu invisible à la bonté extrême Qui puisse être critique ou appréciateur.
La logique voulant offrir maintes croyances Certains eurent un dieu qui était tout puissant D’autres voulurent des dieux en les multipliant Cherchant le juste poids sur diverses balances.
Mais le dieu de certains différant du voisin Chacun voulut savoir lequel est le meilleur L’autre est-il ennemi est-il profanateur, Lequel est bienfaiteur menant au doux chemin.
Et l’on organisa les prières, les rites Bâtissant des abris à ceux que l’on vénère On défiait le temps pour un homme éphémère L’art devait du divin présenter les mérites.
Les hommes ne sachant garder juste mesure Décidèrent que l’autre était un infidèle Il fallait pour un seul garder le même zèle Et un dieu différent était une imposture.
Ce qui dès l’origine était un but d’amour Vit des hommes mourir par simple fanatisme On inventa des mots se terminant en isme La divine colombe en devint un vautour.
L’exigence morale eut bien des interdits Mais la faute plaisant à l’individualiste L’homme du paradis perdit vite la piste Et tuer l’infidèle à certains fut permis.
"L’univers m’embarrasse et je ne puis songer Que cette horloge existe et n’ait point d’horloger" Nous dit le grand Voltaire et faut-il ajouter Qu’à la bonté totale on ne peut l’obliger.
Dieu est-il bon pour l’homme ou bien indifférent L’avenir le dira mais l’humain est sauvage Tout ce qui tue, qui blesse et ce qui est carnage Conduira notre monde aux portes du néant.
Faut-il croire en un dieu qui ignore l’amour Qui cloisonne la vie en multiples chapelles Qui permet en son nom des atteintes mortelles Et attendre de lui le bonheur chaque jour.
Il est temps de peser, en pensant que l’esprit Ne vient pas forcément de la même croyance Qu’il y a des athées semant la bienfaisance Qu’au bon, de n’importe où, s’ouvre le paradis.
Charité ou amour sont le souverain guide Et il n’est pas de Dieu qui ne dise d’aimer Si la fraternité ne peut vous animer Vous aurez le cœur sec votre vie sera vide !
NĂ©o-Olucinep V 11 MMXIII
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