POURQUOI LES PETITS ENFANTS T’ADORENT ?
Dans l’aridité poussiéreuse de ces lieux,
Où la trivialité viole les sensations,
A l’intérieur du vaste espace lumineux,
Souffle le zéphyr ombragé de l’affection
Tu menas la gent pacifique des fidèles,
En rangs serrés et droits, derrière toi, plantés,
Mais tu permis à tes chers petits asphodèles*
De s’agripper à tes jambes des deux côtés.
Dans ta profonde oraison, tu faillis sourire
A ces deux jolis faons gracieux et joueurs
Pour laisser ta bonté, dans l’humilité, luire
En gerbes de tendresse qui ravit le cœur.
A la position d’inclinaison, tu les pris
Sous tes ailes ouatées d’amour sans égal,
A la prosternation, fut le doux compromis
Quand ils se jetèrent sur ton dos. Quel régal !
Alors, tu restas ainsi, front collé au sol,
Jusqu’à ce que la peur reprît les prosternés,
Enfin, tu relevas la tête, en girandole :
«Ô, j’aime affectionner mes petits maternés ! »
*asphodèles : métaphore connotant les petits-fils