AVANT LA MORT

A nos années dans les lycées

Aux amours sans rancoeur

Aux amis avec qui j'aurais chanté

Le chant des partisans et puis l'amour en coeur

A la jeunesse que j'aurais eue

Aux petites conneries gentilles

Au temps ou les filles se mettaient nues

Aux rêves comme quoi il y aurait des filles

Aux bancs d'écoles et aux bijoux

Je vous demande : ou êtes-vous ?

Quand les vieux racontent leurs jeunesses

La larme à l'oeuil plein de tristesse

Ils oublient de dire qu'on se faisait chier

Entre deux combats, entre deux virées

A la jeunesse que les légendes

Promettaient à mon enfance

Faites d'ascension qui se descende

Et de road-trips, et puis de danses

Aus soirées pleines de guitares

Aux journées de révolutions

Aux matins où on se couchait tard

Au doigt fait aux vieux cons

Aux lances-pierres et aux cailloux

Je vous demande : "ou êtes-vous "

Plus tard sûrement, devants la mort

Je me rappellerais le lycée

La larme à l'oeuil -vivant encore-

J'oublierais que je le détestais

Plus tard, je dirais à la mort

Quand elle me prendra sous sa faux

Que si je monte à son bord

Elle est quand même venue trop tôt

Mais plus tard, oui, j'en suis sûr

J'expliquerais à mes gamins

Que si le lycée à des murs

C'est seulement pour y graver demain

Quand les vieux racontent leurs jeunesses

La larme à l'oeuil plein de tristesse

Ils oublient de dire qu'on se faisait chier

Entre deux combats, entre deux virées

Oui quand la jeunesse se lèveras

Quand on les mettras tous dehors

Quand le peuple lèvera le doigt

Plus tard, oui, mais avant la mort

Quand les vieux racontent leurs jeunesses

La larme à l'oeuil plein de tristesse

Ils oublient de dire qu'on se faisait chier

Entre deux combats, entre deux virées

Plus tard, oui, mais avant la mort

la vieillesse a une sagesse que la jeunesse ignore...c'est si bien dit, merci et bon we

le pire : j'ai 15 ans.