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- Sieur de la Fontaine
* Monsieur de la Fontaine où sont vos animaux
* Qui sur le moindre geste enseignent la morale. ?
* Le Roi, même la Reine, attentifs à nos maux
* Voudraient tant qu’il ne reste aucun être qui râle.
- Savez-vous que l’on dit sur les grands boulevards
- Qu’une bonne tirade émanant de vos pièces
- Accorde du crédit à quelques vrais vantards
- Qui montent sur l’estrade en fourbes pince-fesses.
* Dites moi le secret qui vous fait cette place
* A la cour des plaintifs en robe ou en jabot.
* Vous êtes si discret, mais paraissez de glace
* Quand vos mots combatifs font l’effet d’un sabot.
- Monsieur! En vos tableaux se cache l’ironie
- Sous le trait de brocards saillants et sans détour.
- En vous jouant des mots avecque bonhomie
- Vous placez les tocards en droit de faire un tour.
* Que nenni, mon Ami ! Nos sorts sont très distincts :
* J’ai essuyé l’opprobre en subissant l’injure,
* Et je fus interdit pour couvrir des instincts
* Dont le port bien moins sobre était surtout parjure.
- J’ai soutenu la cause, avec de la ferveur,
- Du preux surintendant qu’on a mit au cachot.
- Mais je vois en la pause un déni de faveur
- Que le Roi cependant impose de là -haut.
* Cette enseigne commune est notre seul destin
* Et je la trouve indigne et même un peu infâme.
* Pourquoi tant d’infortune altère le festin
* De l’homme rectiligne en son cœur, en son âme.
- Laissons Monsieur Fouquet chercher une parade
- Car je sais son esprit capable de grand tact.
- Je lui laisse en bouquet cependant la tirade
- « Il faut monter le prix si l’on veut bon contact. »