Je flotte au gré du vent,
Je ferme les yeux pour détecter
Avec l’esprit le ciel clément
Qui projette la vie sur l’éternité.

Je suis l’oiseau qui plane au haut
Du ciel, je suis l’habitant de l’air,
Qui brise les portes des cachots
Pour rejoindre les fleurs solitaires.

Sur l’aile de mon imagination
Je voyage, le monde qui m’abrite
N’a pas des bornes, ma raison
Fuit toute extrémité funeste.

Sur le rayon de la lumière
Je me propulse où poussent
Les belles roses trémières
Sans sentir des secousses.

J’avance dans l’océan des âges,
Uni à la clarté du soleil, ma vérité
Transperce les épais nuages
Et se prolonge dans l’éternité.

Serein, je me dirige vers l’inconnu
Sans craindre les ténèbres de la mort,
Au fond de mon corps charnu
Brille la lune sans aucun remords.

Je ne suis pas l’homme très volage
Qui sème la scélératesse en tous lieux,
J’essaye seulement par la conduite sage
D’éloigner l’air contagieux.

Dad Allaoua